Budget 2025 : les perspectives du gouvernement pour le logement

Le projet de loi de finances pour 2025 marque une étape cruciale dans la politique du logement en France, alors que le pays fait face à une crise persistante en matière de logements abordables. Le gouvernement a prévu plusieurs réformes significatives qui visent à améliorer l’accès à la propriété, à encourager la rénovation énergétique et à revoir certains dispositifs fiscaux. Dans ce contexte de rigueur budgétaire, IFF Transaction vous invite à découvrir en détail les mesures annoncées et leurs implications pour le marché immobilier.

Un Prêt à Taux Zéro révisé pour tous

Le Prêt à Taux Zéro (PTZ), qui a longtemps été un levier essentiel pour les primo-accédants, pourrait connaître une transformation majeure. Le Premier ministre Michel Barnier a récemment déclaré lors d’une session à l’Assemblée nationale que le gouvernement envisage de rétablir le PTZ sur l’ensemble du territoire.

Actuellement, ce dispositif est principalement réservé aux achats d’appartements neufs dans les zones à forte tension immobilière ou aux logements anciens nécessitant des travaux dans les zones moins tendues. Si cette réforme se concrétise, elle pourrait permettre à un plus grand nombre de ménages d’accéder à la propriété, quel que soit leur lieu de résidence.

Des modalités à définir

Mais elle pourrait représenter un tournant pour les jeunes ménages et les familles qui souhaitent acheter leur premier logement. En facilitant l’accession à la propriété, le gouvernement espère non seulement soutenir les ménages mais également stimuler le secteur de la construction, en répondant à une demande croissante de logements.

La réduction du budget pour MaPrimeRénov’

Un autre point marquant du budget 2025 concerne MaPrimeRénov’, un dispositif qui encourage la rénovation énergétique des logements. Le gouvernement a décidé de réduire le budget alloué à cette prime, le faisant passer de 3,3 milliards d’euros en 2024 à 2,3 milliards d’euros en 2025. Cette diminution pourrait avoir des conséquences importantes, freinant les efforts nécessaires à la transition énergétique.

Une coupe budgétaire malvenue

Alors que la nécessité de rénover les bâtiments anciens pour améliorer leur efficacité énergétique n’a jamais été aussi pressante, cette coupe budgétaire pourrait retarder les projets de rénovation pour de nombreux propriétaires. Le gouvernement devra trouver un équilibre entre la réduction des dépenses publiques et l’encouragement de la transition énergétique, essentielle pour atteindre les objectifs climatiques fixés.

La fin du dispositif Pinel

La suppression du dispositif Pinel, qui soutenait l’investissement locatif dans l’immobilier neuf, constitue l’un des changements les plus notables. À partir du 1er janvier 2025, ce dispositif ne sera plus reconduit ni remplacé. Bien qu’il ait permis à de nombreux investisseurs de bénéficier d’avantages fiscaux en échange de la mise sur le marché de logements locatifs, les résultats de ce dispositif ont été jugés mitigés.

Cette décision s’explique par le constat que, malgré son intention d’offrir des logements de qualité aux ménages modestes, le dispositif n’a pas permis de garantir la pérennité du statut intermédiaire de logement, créant des risques de déplafonnement des loyers. En l’absence d’un nouveau mécanisme d’incitation, le gouvernement devra explorer d’autres options pour stimuler la construction de logements et répondre aux besoins croissants de la population.

La fin des avantages fiscaux pour les loueurs en meublé non professionnels (LMNP)

Dans le cadre de cette réforme, le gouvernement a également décidé de mettre un terme à l’avantage fiscal dont bénéficiaient les Loueurs en Meublé Non Professionnels (LMNP) concernant l’amortissement lors de la revente d’un bien. À partir de 2025, les amortissements qui avaient été déduits durant la période de détention d’un bien seront réintégrés dans le calcul de la plus-value lors de la vente, ce qui entraînera une augmentation de l’imposition pour les propriétaires.

Une vision d’harmonie

Cette mesure vise à harmoniser la fiscalité des LMNP avec d’autres régimes d’investissement immobilier. Le gouvernement justifie cette réforme par la nécessité de réguler le marché locatif, notamment face à la croissance des logements meublés touristiques qui contribuent à la crise du logement. Cela pourrait également encourager un retour vers des locations vides, souvent plus stables.

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) : un enjeu persistant

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) reste un sujet de préoccupation majeur, tant pour les propriétaires que pour les locataires. Malgré les réformes précédentes, le DPE est souvent critiqué pour son manque de fiabilité. Pour 2025, le gouvernement prévoit de clarifier et de simplifier ce dispositif, en particulier en ce qui concerne le calendrier des interdictions de location pour les logements considérés comme des passoires thermiques.

La perte de validité des DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021

Changement notoire : la perte de validité des DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021, qui ne pourront plus être utilisés après le 31 décembre 2024. Les propriétaires devront donc effectuer un nouveau diagnostic, valide à partir du 1er juillet 2021, pour pouvoir vendre ou louer leur bien. De plus, un audit énergétique deviendra obligatoire pour tous les logements classés E, une mesure qui s’inscrit dans l’ambition du gouvernement d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et de respecter les engagements écologiques pris à l’échelle nationale.

Un possible retour de la taxe d’habitation ?

Autre sujet controversé dans le cadre du budget 2025, la possibilité d’un retour de la taxe d’habitation, supprimée par Emmanuel Macron entre 2018 et 2023. Certains parlementaires, comme David Guiraud, plaident pour une réintroduction de cet impôt, qui pourrait fournir une source de financement pour les collectivités locales, fortement touchées par la suppression de cette taxe.

Un déficit de 20 milliards d’euros dans le budget des collectivités…

Bien que la taxe d’habitation ait été perçue comme complexe et inéquitable, son absence a engendré un déficit de 20 milliards d’euros dans le budget des collectivités. Le gouvernement semble pour l’instant réticent à réintroduire cet impôt, mais il n’est pas exclu que des discussions sur le sujet aient lieu, surtout dans le contexte actuel de besoin de financement public accru.

Conclusion : un futur incertain pour le logement

Le Projet de Loi de Finances pour 2025 entraîne des changements significatifs qui transformeront le paysage du logement en France. Si certaines mesures visent à renforcer l’accès à la propriété et à encourager la rénovation énergétique, d’autres pourraient compliquer la situation pour de nombreux investisseurs et propriétaires.

Les réformes annoncées témoignent d’une volonté de s’attaquer aux enjeux de la transition écologique tout en tentant de rétablir l’équilibre budgétaire. Toutefois, leur impact sur le marché immobilier et sur l’accès au logement sera à suivre de près. Les propriétaires et les investisseurs devront s’adapter à ces nouveaux défis et anticiper les évolutions du marché pour naviguer efficacement dans ce contexte en mutation. Contactez IFF Transaction, agence immo 974 pour un accompagnement au plus près dans votre projet de vente et d’achat de logement à La Réunion.

Source de cet article :

Budget 2025 : que prévoit le gouvernement pour le logement ?bienici.com

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