Crédit immobilier : des conditions qui changent en 2020

À la demande du Haut Comité de stabilité financière (HCSF), instance présidée par le ministre de l’Économie, les banques ont dû revoir les conditions liées à l’accès au crédit immobilier. Voici ce qu’il faut retenir si vous souhaitez concrétiser votre projet d’achat de logement en 2020.

2019 VS 2020

2019 a été une année faste dans l’univers de l’immobilier, avec des taux historiquement bas, notamment durant le mois de novembre avec 1,12 % hors assurances (taux brut) selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : des durées de prêt pouvant aller jusqu’à 232 mois, un taux d’apport personnel à 14 % (contre 25,8% en 2012 !), plus de 10 % des emprunts consentis aux acquéreurs sans apport, non-respect de la règle des 33 % de taux d’endettement. Or, en 2020, la tendance pourrait être à la hausse, sans parler des conditions plus restrictives pour décrocher un crédit immobilier.

Crédit immobilier : les critères des banques

Avant d’accorder un crédit immobilier à un particulier et surtout pour limiter les risques de remboursements et de surendettement, la banque va passer plusieurs éléments au crible, notamment :

  • Situation professionnelle : il vaut mieux avoir un CDI,
  • Présenter des comptes bancaires dépourvus de découverts, d’incidents de paiement, d’avis à tiers détenteur,
  • Ne pas être fiché à la Banque de France,
  • Avoir un apport ou une épargne,
  • Acheter des produits de la banque prêteuse (dans la mesure du possible et si nécessaire)

À quoi s’attendre en 2020 ?

Craignant un emballement du marché et une hausse du risque de crédit, dans un communiqué du 3 février, Le Haut Conseil de stabilité financière et la Banque de France s’expriment : « L’accès au crédit immobilier sera maintenu et le crédit continuera de croître, en France, sur des bases plus saines et plus durables. », c’est-à-dire :

Un taux d’endettement plafonné à 33 % : le Haut Comité de stabilité financière a recommandé aux banques de ne pas dépasser le taux d’endettement par rapport aux revenus de 33 % pour tous les emprunteurs. Jusqu’ici, près de 25 % des emprunteurs étaient dans ce cas, notamment durant le mois de septembre 2019.

Une durée de prêt plafonné : le HSCF a également recommandé aux banques de ne plus accorder de prêts d’une durée supérieure à vingt-cinq ans, ce qui était le cas de 5 % des prêts souscrits en 2019 !

L’augmentation des apports : pour obtenir un crédit à 100 %, qui couvre le prix du bien ou à 110 %, qui englobe les frais annexes dont les droits de mutation, il faudra être de préférence primo-accédants à fort potentiel professionnel et dont les revenus vont augmenter au fil du temps ou alors un investisseur capable d’injecter au minimum les frais de notaire à titre d’apport personnel.

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