Les lambrequins, plus que des éléments de décoration créole
Incontournable de l’architecture créole, le lambrequin est un élément décoratif. Il est reconnaissable par sa forme travaillée et sa position. Il est généralement ajourée et fixée en bordure de toit ou encore à la partie supérieure d’une fenêtre. Les lambrequins peuvent être en bois ou en métal et plus ou moins épais. Toutefois, ce que l’on doit retenir, c’est ce travail de découpe méticuleuse qui lui donne ses formes délicates, qui rappellent instantanément la chaleur et la beauté des îles.
Les lambrequins ont commencé à apparaître sur les façades des cases réunionnaises durant la seconde moitié du 19e siècle. Avant cela, de l’autre côté de la planète, c’est à partir de la fin du XVIIe siècle qu’on les trouve sur les faïences de Rouen et de Delft, reprises ensuite par Lille, Strasbourg, etc. Plus tard encore, dans les années 1850, ils décorent les maisons secondaires situées dans les villes balnéaires.
En y regardant de plus près, on se rend compte que les lambrequins se déclinent en différents modèles. Ils représentent surtout des symboles, des plantes, des animaux, des objets, des fleurs ou même des plantes. Prenez le temps d’observer et vous découvrirez ainsi des loups, chèvres, papillons, crabes, liserons, orchidées, diables, lanternes, etc.
Il ne faut pas s’y méprendre, car, si les lambrequins possèdent une forte connotation esthétique, ils remplissent une autre mission. Pour le moins essentielle : grâce à leur positionnement vertical et en terminaison en pic, ils permettent à l’eau de pluie de ruisseler du toit, pour goutter vers le sol. Ils protègent ainsi les façades et les varangues de l’humidité !
Aujourd’hui encore, les lambrequins séduisent à la Réunion, mais dans les îles en général. Ils apportent indéniablement un cachet supplémentaire aux constructions. Si autrefois ils étaient fabriqués en bois et en métal, on en trouve désormais en PCV, une matière qui semble avoir fait ses preuves auprès du public.
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