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Lors de la vente d’un bien immobilier, l’acheteur peut tout à fait changer d’avis, pour une raison ou pour une autre et idéalement, sans payer de pénalité. Attention, dans certains cas, la rétractation est conditionnée par la loi. Voici ce qu’il faut retenir sur cette étape.

Quand un acheteur peut-il changer d’avis sur son achat immobilier ?

Si vous êtes vendeur d’un bien immobilier et que vous avez choisi un acheteur parmi les nombreux visiteurs de votre logement, cela ne signifie en aucun cas que la transaction se fera. En effet, l’acquéreur peut changer d’avis y compris après avoir présenté une offre de vente et formuler sa décision à l’une des trois étapes suivantes :

  • Avant la signature du compromis ou de la promesse de vente ;
  • Après la signature du compromis ou de la promesse de vente ;
  • Avant la signature de l’acte authentique.

Compromis de vente et promesse de vente : quelles différences ?

Avant toute chose, il est important de savoir faire la différence entre le compromis et la promesse de vente.

La promesse de vente ou promesse unilatérale

La promesse de vente ou promesse unilatérale n’engage que le vendeur tandis que l’acheteur doit verser une « indemnité d’immobilisation du bien ». La somme équivaut à 10 % du montant total de la vente (sans les frais de notaire).

Le compromis de vente

Le compromis de vente est un contrat entre les deux parties. Il exprime leur engagement commun à aller jusqu’au bout de la transaction immobilière. Équivalent à une vente, il permet aux deux parties d’entamer des actions judiciaires et d’exiger des dommages et intérêts. La signature du compromis de vente inclut le versement par l’acquéreur d’un dépôt de garantie d’une valeur de 5 à 10% du prix de vente du bien.

Changement d’avis avant la signature du compromis ou de la promesse de vente

L’acquéreur peut tout à fait changer d’avis avant la signature du compromis ou de la promesse de vente, à condition que le vendeur ne l’ait pas encore accepté.

En cas d’acceptation du vendeur, l’acquéreur est engagé dans le processus, et doit attendre l’étape de signature du compromis ou de la promesse de vente, pour exprimer son changement d’avis.

Changement d’avis après la signature du compromis ou de la promesse de vente

Concernant le changement d’avis de l’acquéreur après la signature du compromis ou de la promesse de vente, ce dernier dispose d’un délai de réflexion de 10 jours pour s’exprimer et selon les modalités suivantes :

  • Début du compte à rebours de rétractation au lendemain de la remise en main propre du dossier complet de compromis ou de promesse au vendeur ;
  • Début du compte à rebours à la première présentation de l’avis de courrier recommandé à l’acquéreur, si les documents ont été envoyés par voie postale.

Attention : seuls les jours ouvrables sont comptabilisés dans le cadre d’un courrier postal.

Important

À la signature du compromis de vente, l’acquéreur verse environ 5 % du prix de vente du bien, appelé dépôt de garantie. La somme restante sera versée à la signature de l’acte de vente notarié.

Il peut néanmoins changer d’avis dans un délai de 10 jours incompressibles et l’exprimer par lettre recommandée avec avis de réception. Il faudra alors lui restituer intégralement son dépôt de garantie.

Changement d’avis avant la signature de l’acte authentique

L’acquéreur peut changer d’avis avant la signature de l’acte authentique si le compromis ou la promesse contenaient des conditions suspensives (par exemple, obtention de prêt bancaire, permis de construire, etc.).

La non-réalisation de l’une des conditions suspensives libère l’acquéreur de la transaction, sans aucune pénalité, à condition de présenter des justificatifs (refus de prêt, etc.).

Vous avez décidé de mettre en vente votre logement, qu’il s’agisse d’une maison individuelle, en copropriété ou d’un appartement en copropriété. En attendant que vous fassiez le point avec votre agent immobilier, voici une liste pratique des documents que vous devrez fournir à tout acquéreur potentiel. Cette liste lui permettra de bien peser sa décision et faciliter la vente !

Quand faut-il donner les documents sur le bien immobilier à l’acheteur ?

Selon la loi Alur de 2014 et depuis l’ordonnance du 27 août 2015, le vendeur doit fournir au notaire les documents relatifs à son bien immobilier au moment de la signature de la promesse de vente ou du compromis.

Liste des documents à fournir par le vendeur d’un appartement ou d’une maison en copropriété

Si vous vendez un appartement ou une maison en copropriété, vous devez fournir les documents suivants :

  • Titre de propriété ;
  • Règlement de la copropriété ;
  • Descriptif de division ;
  • Procès-verbaux des trois dernières assemblées générales ;
  • Relevés et appels de charges des deux dernières années ;
  • État daté des charges (transmis par le syndic de copropriété) ;
  • Carnet d’entretien de la copropriété ;
  • Diagnostics plomb et amiante des parties communes.

Liste des documents à fournir par le vendeur d’une maison individuelle

Si vous vendez une maison individuelle, vous devez fournir les documents suivants :

  • Documents d’état civil du vendeur ;
  • Attestation de superficie loi Carrez ;
  • Si la maison est en location : bail du locataire s’il y en a un pendant la vente, la somme du dépôt de garantie du locataire, 3 dernières quittances de loyer ;
  • Permis de construire, déclaration d’achèvement des travaux, justificatif de conformité et l’attestation dommage-ouvrage si les travaux ont pris fin il y a moins de 10 ans ;
  • État d’installation des équipements pour le gaz et l’électricité s’ils ont plus de 15 ans ;
  • État des Risques et Pollutions ;
  • Diagnostic amiante si la construction date d’avant 1997 ;
  • Diagnostic plomb si la construction date d’avant 1949 ;
  • État des installations d’assainissement non collectif si la maison n’est pas reliée au tout à l’égout ;
  • Documents liés à tous gros travaux effectués dans la maison ;
  • Contrats d’entretien des équipements sanitaires, gaz, électricité, etc. ;
  • Copie des garanties des équipements encore sous contrat ;
  • Procès-verbal de bornage du terrain sur lequel se trouve la maison ;
  • Documents de servitude, droits de passage, etc..

Votre agent immobilier est votre interlocuteur principal si vous avez des difficultés à compléter la liste des documents à fournir !

La promesse de vente, que l’on appelle également promesse unilatérale de vente (PUV), scelle les conditions d’une transaction immobilière tout en offrant des garanties aussi bien au vendeur qu’à l’acquéreur. Ce qu’il faut retenir sur le sujet.

Qu’est-ce qu’une promesse de vente ?

On signe la promesse de vente quelques mois avant l’acte de vente définitif chez le notaire, il s’agit donc d’un avant-contrat. Elle est différente du compromis de vente puisqu’elle permet à l’acquéreur potentiel de changer d’avis sur sa décision d’acheter le bien immobilier dont il est question dans cette transaction. En revanche, elle oblige le vendeur à réserver son logement à l’acquéreur mentionné sur le document.

La promesse de vente n’est pas obligatoire, néanmoins, nous vous conseillons fortement d’y avoir recours puisqu’elle permettra de fixer un délai, par exemple pour la vérification d’absence de servitude sur le bien, la purge du droit de préemption ou encore l’obtention du prêt du côté de l’acquéreur.

Le document doit contenir :

  • Désignation du vendeur et de l’acheteur et la signature des deux parties ;
  • Désignation du bien Identification du bien : adresse et description détaillée ;
  • Origine du bien : si le bien est issu d’une vente précédente, il devra mentionner l’identité du propriétaire précédent ;
  • Le délai d’expiration de la promesse afin que l’acheteur puisse exprimer sa décision ;
  • Le prix de vente du bien ;
  • Les modalités de paiement ;
  • Les diagnostics techniques : s’il y a lieu ;
  • Les honoraires et l’identité de l’agent immobilier ;
  • Le délai de rétractation : obligatoire, de 10 (dix) jours et uniquement pour l’acquéreur

Quand signer la promesse de vente ?

Une fois que le vendeur et l’acheteur se sont mis d’accord sur le prix du bien immobilier, la promesse de vente vient officialiser les modalités de vente, le prix négocié, la date limite de signature de la vente, etc.

Promesse de vente et compromis de vente : quelles différences ?

Si l’un comme l’autre est un avant-contrat, la promesse de vente oblige le vendeur à réserver son bien immobilier à l’acquéreur désigné sur le document. En revanche, ce dernier peut se désister (contre paiement d’une indemnité d’immobilisation au vendeur) ou alors attaquer le vendeur en justice pour obliger la vente du bien.

Signature du compromis de vente

On peut signer le compromis de vente chez le notaire ou sous seing privé.

Pour en savoir plus sur la promesse de vente, n’hésitez pas à vous tourner vers un professionnel de l’immobilier !

En intégrant des clauses suspensives dans un compromis de vente, cela permet au vendeur et à l’acheteur de se protéger en cas de survenue ou pas de certains événements. Quelles sont ces conditions ?

Clauses suspensives : définition

Le futur acquéreur d’un bien immobilier peut renoncer à la promesse de vente si une condition convenue dans l’avant-contrat n’est pas respectée. C’est ce que l’on appelle la « condition suspensive ».

En revanche, la vente devient définitive si la condition suspensive est respectée.

Les différentes conditions suspensives

La clause suspensive d’obtention de prêt : Il s’agit de la clause la plus courante. Selon le site officiel de l’Administration française, la condition suspensive permet au futur acquéreur d’un bien immobilier de renoncer à la promesse de vente s’il n’obtient pas le prêt immobilier demandé.

Lorsque la vente est financée en tout ou partie par un prêt immobilier, la promesse de vente doit :

  • D’une part, le mentionner ;
  • Et d’autre part comporter une condition suspensive d’obtention du prêt.

Si le prêt immobilier est refusé, le futur acquéreur peut renoncer à la promesse de vente sans aucun frais. Il doit alors être intégralement remboursé des sommes versées au vendeur ou au professionnel de l’immobilier. En revanche, si le prêt est accordé, la vente devient définitive.

La condition suspensive de vente d’un autre bien immobilier : si l’acquéreur procède en même temps à la vente d’un bien immobilier dont il est actuellement le propriétaire, cette clause lui permet de ne pas réaliser son achat si son projet de vente n’aboutit pas en parallèle.

La condition suspensive de réalisation de travaux : elle engage le propriétaire du bien à vendre à réaliser des travaux dans son bien afin de sceller la vente.

La condition suspensive d’obtention de permis de construire : l’acquéreur peut décider de ne pas acheter le terrain qui l’intéresse s’il n’obtient pas de permis de construire.

Une clause suspensive claire et très détaillée

La clause suspensive étant légale, rapprochez-vous de votre agent immobilier / notaire pour sa rédaction. Cette dernière doit contenir des termes légaux et être suffisamment claire pour faire office de preuve en cas de litige.