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Les agents immobiliers ont vu une nouvelle tâche s’ajouter à celles déjà présentes dans leur mandat. En effet, la Cour de cassation vient récemment de faire une piqûre de rappel à cette profession. Ainsi, dans le cadre de la vente d’un bien, l’agent est dans l’obligation d’informer son client (le vendeur) quant à la solvabilité de l’acquéreur. Toute omission peut engager la responsabilité contractuelle du professionnel.

Ce que dit le Code civil

« Attendu que l’intermédiaire professionnel, qui prête son concours à la rédaction d’un acte, après avoir été mandaté par l’une des parties, est tenu de s’assurer que se trouvent réunies toutes les conditions nécessaires à l’efficacité juridique de la convention même à l’égard de l’autre partie ; »

Plus clairement, il s’agit de l’article 1382 du Code civil. Il stipule que l’agent immobilier doit s’assurer que toutes les conditions nécessaires sont réunies pour la légalité de l’acte. Parmi les éléments qui entrent en considération, il y a ceux qui concernent également l’acheteur, y compris si ce dernier ne l’a pas mandaté.

Comment un agent immobilier peut-il vérifier la solvabilité d’un acquéreur ?

L’agent immobilier ne peut pas se contenter des déclarations de l’acheteur, il devra faire des recherches approfondies. Il doit donc réclamer et garder :

  • Les copies des deux dernières déclarations de revenus ;
  • Les trois derniers justificatifs de revenus (bulletins de salaire et/ou bilans financiers) ;
  • Le justificatif de l’apport personnel (relevés de banque ou attestation de la banque) ;
  • Le paiement effectif d’un séquestre, dont le montant va servir de garantie à destination du vendeur.

Ainsi, la législation française oblige les agents immobiliers à vérifier la solvabilité de tout acheteur. Cela permet au vendeur de procéder avec une certaine tranquillité d’esprit.

Le notaire est un acteur essentiel, dont la présence est obligatoire lors de l’achat d’un bien ou d’un droit immobilier. Praticien du droit, il fait partie des différents intervenants qui entrent en jeu, au service de l’acquéreur, mais également du vendeur.

Pourquoi est-il obligatoire de passer par un notaire ?

Le notaire est un officier de l’État, plus précisément, un « officier ministériel », impartial, soumis au secret professionnel notarial. Ainsi, il est le seul à pouvoir prélever les taxes et droits de mutation. Ces sommes seront par la suite versés aux autorités fiscales. Il est surtout le seul à avoir le pouvoir d’authentifier les actes; ce qui confère à ces derniers, deux caractéristiques :

La force exécutoire : contrairement au contrat sous signature privée qui ne peut être contesté que devant le tribunal, l’acte notarié est comparable à un jugement. Il est donc immédiatement exécutable.

La force probante : dans le cadre d’un achat immobilier, l’acte d’achat établi par un notaire devient une preuve irréfutable du droit de propriété de l’acquéreur sur le bien.

Le devoir de conseil

Le notaire a un devoir de conseil envers ses clients, un achat immobilier étant avant tout un engagement. Ainsi, au vendeur et à l’acquéreur, il va expliciter les clauses du contrat de vente et les conséquences que va entrainer la signature des deux parties.

Dans le cadre d’une vente immobilière, le notaire va venir vérifier la justesse des droits de propriété, l’absence d’hypothèques sur le bien vendu ou encore que l’acheteur possède bien le financement nécessaire à la transaction sur son compte.

Bien choisir son notaire

Chacun est libre de choisir son notaire. Il s’agit d’une règle stipulée dans le Code de déontologie de la profession notariale. Exception à cette règle toutefois, le promoteur d’un programme immobilier. Il doit passer par le même notaire pour les ventes initiales au sein du projet et pour la rédaction des actes qui sont inhérents à ces ventes. Dans un tel cas, l’acquéreur peut tout de même demander conseil à son propre notaire, s’il en possède un.

Dernier point et non des moindres, voici les facteurs à prendre en considération pour faire son choix :

  • Son expérience ou sa spécialisation,
  • Sa discrétion, étant donné que ce professionnel est amené à recevoir des informations confidentielles,
  • Sa capacité à refuser un dossier s’il ne se juge pas suffisamment compétent ou s’il manque de temps pour le prendre en charge,
  • Des tarifs clairement annoncés dès la prise en charge de votre dossier