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Le Larousse définit les risques naturels et technologiques ainsi : « Événements à caractère de catastrophe, probable, mais non forcément prévisible, dus soit au déchaînement des forces de la nature (risques naturels), soit à la proximité d’activités humaines dangereuses (risques technologiques). ». En tant que futur acquéreur ou que locataire d’une maison ou d’un appartement à l’île de la Réunion, voici ce qu’il faut retenir sur ce sujet.

Risques naturels: définition du gouvernement

Le gouvernement français résume les risques naturels et technologiques de la manière suivante : « La notion de risque naturel recouvre l’ensemble des menaces que certains phénomènes et aléas naturels font peser sur des populations, des ouvrages et des équipements. Plus ou moins violents, ces évènements naturels sont toujours susceptibles d’être dangereux aux plans humain, économique ou environnemental. La prévention des risques naturels consiste à s’adapter à ces phénomènes pour réduire, autant que possible leurs conséquences prévisibles et les dommages potentiels.

Elle complète la politique de protection civile (qui permet de gérer la crise lorsqu’elle survient) et la politique d’indemnisation des dommages. Vous trouverez, dans cet espace dédié à la prévention des risques naturels, de nombreuses informations pour développer votre connaissance : des aléas et des risques naturels, des règles de vigilance et des systèmes d’alerte, des bonnes pratiques et réflexes à adopter au quotidien et enfin, des moyens de se préparer aux situations d’urgence. »

Quels sont les risques naturels à la Réunion ?

On compte quatre grandes catégories de risques naturels à la Réunion :

Les dangers météorologiques : cyclones, fortes pluies, vents forts, orages, fortes houles

Le risque de tsunami : le dimanche 26 décembre 2004, alors que l’Indonésie était frappée de plein fouet par un séisme d’une magnitude de 9,5 sur l’échelle de Richeterre (220 000 victimes), la Réunion était témoin d’un tsunami de petite amplitude causant uniquement des dégâts matériels. Prudence étant mère de sûreté, les autorités réunionnaises ont décidé d’ajouter le tsunami à la liste des risques naturels susceptibles de frapper l’île.

Le risque cyclonique : les autorités restent aux aguets devant les aléas météorologiques propres à cette zone de la planète. Chaque année, elles émettent des prévisions (Saison cyclonique) afin que la population puisse se préparer, sans être prise au dépourvu.

Les feux de forêt : pour citer la préfecture de la région Réunion : « Compte tenu des enjeux de son territoire, les autorités considèrent que La Réunion présente un risque moyen feux de forêt au sens de l’Union européenne. ». Le risque étant moyen, il est important d’être paré à toute éventualité.

Présentation de l’Information des acquéreurs et des locataires (IAL)

Toujours selon la préfecture de la région Réunion, depuis le 1er juin 2006, le code de l’environnement (articles L 125-5 et R 125-23 à R 125-27) précise que lors de transactions immobilières, chaque vendeur ou bailleur d’un bien bâti ou non doit annexer au contrat de vente ou de location :

  • D’une part, un état des risques et pollution (ERP) établi moins de 6 mois avant la date de conclusion du contrat de vente ou de location,
  • D’autre part, une information écrite précisant les sinistres résultant de catastrophes technologiques ou naturelles reconnues ayant affecté en tout ou partie de l’immeuble concerné pendant la période où le vendeur ou le bailleur a été propriétaire ou dont il a été lui-même informé par écrit lors de la vente du bien.

Ces deux obligations s’appliquent aux biens bâtis ou non qui sont situés sur le territoire d’une commune concernée par un plan de prévention naturel, minier ou technologique, prescrit ou approuvé, ou situées dans une zone de sismicité. Elle s’applique également si le bien a subi des sinistres ayant donné lieu à indemnisation au titre de l’état de catastrophe naturelle.

Pour en savoir plus sur les communes réunionnaises concernées par l’IAL, rendez-vous sur le site officiel du Préfet de la région Réunion.

N’oubliez pas que votre agent immobilier est le meilleur interlocuteur concernant votre achat de bien immobilier à la Réunion. Il pourra ainsi vous renseigner de manière claire et tangible quant aux risques propres à la commune dans laquelle se situe le bien dans lequel vous souhaitez investir.

Zoom sur le PPR – le Plan de Prévention des Risques

Le Plan de Prévention des Risques naturels (PPR) a été créé par la loi du 2 février 1995. Il s’agit d’un des nombreux moyens mis en place par l’État dans le cadre de la prévention des risques naturels.

Les plans de prévention des risques ont un but préventif en réglementant l’urbanisme dans des zones exposées à des risques majeurs, naturels ou technologiques. Avec 3 objectifs principaux le PPR :

  • Délimite les zones exposées aux risques. En fonction de la nature et de l’intensité du risque encouru, il limite ou interdit toute construction,
  • Les zones indirectement exposées aux risques, mais où certains aménagements pourraient provoquer une aggravation des risques ou une apparition de nouveaux risques,
  • Définit les mesures de prévention, de protection ou de sauvegarde à mettre en œuvre dans les zones directement ou indirectement exposées

Des PPRN – Plans de prévention des risques naturels – pour la Réunion

Pourquoi des plans de prévention des risques naturels à la Réunion ? Une loi datant du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels oblige les propriétaires à informer les locataires de biens immobiliers lorsqu’ils sont situés dans une zone de prévention des risques. Pour cela, les propriétaires de la Réunion doivent fournir à leurs locataires :

  • Un état écrit des risques technologiques et naturels. Ce document doit être établi moins de six mois avant la date de conclusion du bail et se référer à un autre document communal d’informations. Ce dernier est disponible auprès des autorités locales et doit être accompagné de documents graphiques permettant de localiser les biens immobiliers en question.
  • La liste des sinistres frappant les biens et ayant donné lieu à une indemnisation publique au titre des effets d’une catastrophe naturelle ou technologique alors que ce propriétaire disposait de l’usage de ce bien ou qu’il en ait été informé par écrit par le précédent propriétaire. Cette information peut être rédigée sur papier libre.

Sont concernés par ces dispositions tous les biens immobiliers bâtis ou pas. En cas d’absence d’information des locataires, le bail devient nul. À la Réunion, avec 125 000 personnes situées en zone inondable et plus de 100 000 personnes exposées à des mouvements de terrain, on peut dire que c’est l’intégralité de l’île qui est concernée par sept risques majeurs :

  1. Les cyclones, l’île se situant dans le bassin cyclonique du sud-ouest de l’océan Indien,
  2. Les éruptions volcaniques, avec la présence d’un volcan en activité permanente,
  3. Les inondations, avec une exposition au milieu tropical océanique susceptible de générer des précipitations importantes, inégalement réparties dans le temps et l’espace,
  4. Les mouvements de terrain, avec une nature de sol et un relief jeune marqué, en évolution permanente présentant des altérités,
  5. Les feux de forêt,
  6. Les séismes et les houles, marée de tempête et tsunamis,
  7. Une exposition à de fortes houles tout au long de l’année

L’avènement régulier de catastrophes naturelles à la Réunion (Berguitta, Fakir en 2018, Bejisa en 2014, etc.) justifie quant à lui le PPRN (Plans de prévention des risques naturels), destiné à protéger les personnes et les biens.