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Lorsqu’un propriétaire vend son bien plus cher que le prix d’achat, la différence entre le prix de vente et celui d’achat est appelée plus-value immobilière. Voici ce qu’il faut retenir sur ce sujet.

La plus-value immobilière privée : imposable ou exonérée d’impôt ?

Les plus-values sur les transactions immobilières suivantes sont imposables :

  • Vente d’un bien immobilier (appartement, maison, terrain) ;
  • Vente des droits attachés à un bien immobilier (servitudes par exemple) ;
  • Vente par l’intermédiaire d’une société civile immobilière (non soumise à l’impôt sur les sociétés) ou d’un fonds de placement dans l’immobilier (FPI)
  • Échange de biens, partage ou apport en société

Dans les cas suivants, elles sont exonérées :

  • Vente d’une résidence secondaire afin de financer l’achat d’une résidence principale ;
  • Si le propriétaire possède son bien (construction ou terrain) depuis au moins trente ans ;
  • Si le bien est vendu à 15 000 € maximum ;
  • Si le vendeur est retraité ou personne handicapée (sous condition) ;
  • Si le vendeur a été exproprié de son bien dans le cadre d’un projet d’utilité publique, qu’il refuse l’indemnité prévue par la loi dans un tel cas

Taux d’imposition de la plus-value immobilière

Le taux d’imposition sur la plus-value immobilière est de 19 %.

Lorsque la plus-value est supérieure à 50 000 €, il faut ajouter une taxe supplémentaire qui varie entre 2 % à 6 % calculable en fonction du montant de la plus-value réalisée.

Résidence principale : définition selon la loi

Selon les autorités fiscales françaises, la résidence fiscale se divise en deux possibilités :

  • Lorsqu’un propriétaire possède une seule résidence en France et qu’il y vit au 31 décembre de l’année de perception des revenus. D’ailleurs, le mobile home peut être considéré comme résidence principale.
  • Lorsqu’un propriétaire possède plusieurs résidences en France et que sa résidence principale est celle où il vit effectivement et habituellement au 31 décembre de l’année de perception des revenus.

Zoom sur les éléments qui rentrent en compte dans le prix d’achat d’un bien immobilier

Le prix d’achat d’un bien immobilier est en réalité constitué d’autres éléments :

  • Les frais de notaire et frais d’agence, soit un forfait de 7,5 % de la valeur du bien
  • Les frais engendrés par des travaux d’agrandissement, de rénovation et d’amélioration, soit un forfait de 15 % de la valeur du bien et si le propriétaire possède son bien depuis 5 ans minimum ;

Les abattements prévus par la loi sur la plus-value immobilière

La loi française prévoit des abattements de la manière suivante sur la plus-value immobilière :

(Source : Service-public.fr)

Abattements sur la plus-value immobilière

Le saviez-vous ?

Dans le cas où propriétaire réalise une moins-value, c’est-à-dire qu’il vend son bien à perte, il ne peut pas la déduire d’une plus-value réalisée lors de la vente d’un autre bien (sauf exception).

Les droits de succession entre parents et enfants en ligne directe soulèvent légitimement de nombreuses questions, voire des inquiétudes. Voici ce qu’il faut retenir sur cet impôt payable par les héritiers lors, par exemple, de la transmission d’un bien immobilier au décès de son propriétaire.

Bon à savoir

Le site officiel de l’administration rappelle que « le règlement d’une succession peut nécessiter de faire établir par un notaire des actes générant d’autres frais. »

Calculer ses droits de succession

Outre le simulateur mis en place par les Services publics, on peut calculer ses droits de succession de la manière suivante :

  • En définissant l’actif taxable, qui prend en considération le montant exact des biens du défunt et ses dettes existantes au jour du décès, certaines étant déductibles ;
  • Prenant en compte les abattements autorisés dans le cadre d’une succession entre un parent et son enfant.

Taux d’imposition sur les successions

Dans le cadre d’une succession entre un parent et son enfant en ligne directe, la loi prévoit les droits de succession suivants :

  • Part nette payable n’excédant pas 8 072 € : 5% ;
  • Entre 8 072 € et 12 109 € : 10 % ;
  • Entre 12 109 € et 15 932 € : 15 % ;
  • Entre 15 932 € et 552 324 € : 20 % ;
  • Entre 552 325 € et 902 838 € : 30% ;
  • Entre 902 839 € et 1 805 677 € : 40% ;
  • Au-delà de 1 805 677 € : 45%

Bon à savoir

Ces règles s’appliquent également dans le cadre de l’adoption et lorsque l’héritier est :

  • Un enfant mineur ;
  • L’enfant adopté est issu d’un premier mariage du conjoint ;
  • Un enfant majeur adopté quand il était mineur et qui a été à la charge ininterrompue de l’adoptant au moins 5 ans ;
  • Un enfant majeur adopté qui a été à la charge ininterrompue de l’adoptant au moins 10 ans.

Les abattements fiscaux sur les droits de succession entre parents et enfants

Dans le cadre d’une succession entre un parent et un enfant, la loi prévoit un abattement fiscal de 100 000 € sur sa part d’héritage, abattement renouvelable tous les 15 ans.

Si l’héritier est un enfant handicapé, l’abattement passe à 259 325 €.

L’importance du notaire

Pour éviter tout malentendu ou mauvais calcul, il est fortement conseillé de se tourner vers un notaire dans le cadre d’une succession, y compris si elle se déroule entre un parent et son enfant.